Une installation textile où l’ombre participe au travail de l’oeuvre.
Une pièce réalisée par Valérie Champigny associée dans le temps de résidence à des temps de médiation participatifs avec les jeunes sur d’autres réalisations dans l’espace de la Maison d’enfants. (restitution avec le corpus d’œuvres le 9 juin 2018 dans le cadre de l’évènement « Débordement(s) »
« Archipels féériques » / une production personnelle
« Archipels féériques » est une installation textile de 32km de cordes (9m x 6m) suspendue à 5 et 7 mètres du sol dans la cour d’une Maison d’Enfants à Caractère Social (MECS) à Port Sainte Foy et Ponchapt. Un vide central invite à contempler le ciel et relie avec le phylactère, pièce réalisée quelque mois plus tôt.
Cette pièce s’intègre dans le corpus d’œuvres réalisées dans le temps de résidence 2016-2017 (Phylactère, Chaises peintes, cheminement des cailloux, message en braille sur le mur du hall d’entrée, composition géométrique au sol du hall d’entrée, anamorphose mezzanine, galerie des enfants).
Il s’agit ici d’un tissage, d’un assemblage complexe fait de territoires colorés qui prend l’aspect d’un habit attenant à l’habitat réalisé dans le cadre d’une résidence artistique. Le tissage est marqué par un vide central qui invite à porter le regard vers le ciel. Ce projet s’inscrit dans la parfaite continuité de la recherche sur les formes fractales de la plasticienne (recherche entreprise dès 1994 et poursuivie en 1996 avec le mémoire du DNSEP « Rhizomes »), et depuis au quotidien au travers des ombres des arbres par le dessin et la photographie.
LIEN : ARTICLE SUD OUEST
Tisser l’espace en commun / des créations collectives et participatives
En parallèle de l’œuvre textile réalisée par Valérie Champigny, la plasticienne a, dans le cadre de sa mission de développement artistique relationnel « Œil de lynx » sensibilisé à cette pratique sur des actions collectives. Pratique textile et textuelle, les temps de rencontre ne sont pas uniquement orientés sur le tissage mais bien au contraire le tissage est prétexte à l’échange. Ils ont souvent été reliés à des ateliers d’écriture et la création d’onomatopées.
La géographie sacrée, lien dynamique entre ciel et terre par Fernand SCHWARZ Dans la vision traditionnelle, l'homme vit l'expérience du sacré et se relie à l'univers à travers une géographie sacrée, intégrant l'espace et le temps, et dont le but est de reproduire sur terre les configurations du monde céleste. La géographie sacrée n'est pas une simple géographie physique, mais constitue une liaison directe entre le ciel et la terre. Ces conjonctions du ciel et de la terre étaient célébrées en des lieux géographiques précis dont l'ensemble constituait un véritable espace sacré. Ce que l'on appelle communément "espace sacré" n'est donc pas seulement une surface, mais c'est l'espace constitué des points de convergence où se rejoignent et se marient les puissances d'en haut et celles d'en bas. Cet espace peut être comparé à un immense filet dont les nœuds sont les ligatures, les points d'union ou de "hiérogamie" (mariage sacré) entre ciel et terre. Ainsi, chaque Cité traditionnelle était un de ces nœuds magiques, une de ces ligatures et constituait un élément structurant de la géographie sacrée.