ENVIRONNEMENT URBAIN / L’art au coin de la rue
19/10 2001
L’opération Regards de rues propose un parcours de découverte des oeuvres d’artistes bordelais qui ont travaillé sur les immeubles désaffectés et magasins inoccupés
Par : VERONIQUE JAN
L’oeuvre « Nolens volens » de Valérie Champigny sur 4 étages de la place Meynard remplace des fenêtres noircies et illumine la place (Photo Philippe Taris)
La deuxième édition de Regards de rues est née d’une double constat : les magasins vides et les immeubles inoccupés enlaidissent les rues bordelais et les artistes bordelais ont du mal à rencontrer leur public. Piloté par Muriel Parcelier, adjointe à la mairie de Bordeaux en charge de la vie des quartiers, le projet met en valeur douze artistes du cru.« Il s’agit d’embellir des lieux en mauvais état », explique Muriel Parcelier, « de faire connaître nos artistes, mais aussi de stimuler les propriétaires pour réhabiliter les immeubles. » Et ça marche. La première édition de Regards de rues, en 1999, a abouti à la réhabilitation de six lieux.
Pour choisir les artistes, la mairie a lancé un appel à candidatures dans les structures culturelles de la ville. Cent trente artistes y ont répondu et douze plasticiens ont été sélectionnés. Les oeuvres sont protégées contre les tags et, si elles doivent être enlevées pour cause de réhabilitation, elles seront exposées dans des espaces municipaux.
C’est tout un itinéraire artistique qui s’offre aux passants. Du graff aux décors peints en trompe-l’oeil en passant par des collages et des photographies. Les lieux retenus sont cette fois des espaces moins fréquentés par les voitures. Ce sont la place Meynard et les six rues piétonnes ou semi-piétonnes de Bordeaux. Place Meynard par exemple, on peut découvrir le travail de Valérie Champigny sur toute les fenêtres noircies d’un immeuble.